nom, prénoms : Siobhan Greystoke, tels sont les noms qu’on lui donnait autrefois, depuis la grande mer sans moissons l’a emporté dans ses rouleaux, les vagues l’ont desséchées, délavées, faisant disparaître son patronyme et sa mémoire. Sauvée des eaux alors qu’elle était en train de s’enfoncer dans les profondeurs ténébreuses de la Mer Isolée on la connaît plus qu’en tant que Siobhan la Noyée, plus connue par les marins de l’Océan Rocheux comme l’Amante de Gradlon Meur, la Mort Rouge ou encore la Mort au Galure, surnoms terrifiants qu'elle a acquit au bout de presque quinze années de piraterie. âge, lieu de naissance : Ignorant désormais tout de sa naissance, elle présume qu’elle serait naît sur une île de Galadhorn, il y a de cela maintenant trente-deux ans.  groupe : Galadhorn, bien qu'elle n'a jamais eu aucune affection pour ces îles qui ne sont à ses yeux que des terrains de chasse. métier : Capitaine en Second du Widow' Wail, elle est également invitée permanente au sein du Conseil des Pirates de l'Ordre du Poisson. état civil : célibataire, le seul amour qu'elle connait c'est celui que l'on achète dans les bordels. Apparemment incapable d'aimer, elle enchaîne les hommes autant que les catins. Guilde: Ordre du Poisson.

RUSÉE ▬ LOYALE ▬ VULGAIRE  ▬ CRUELLE  ▬ DRÔLE  ▬ BAGARREUSE  ▬ LUNATIQUE  ▬  VÉNALE  ▬  RECONNAISSANTE  ▬ INDÉPENDANTE  ▬ JOUEUSE  ▬ CHARISMATIQUE   ▬  RANCUNIÈRE  ▬ DÉBROUILLARDE  ▬  JALOUSE  ▬ SOULARDE  ▬ FRANCHE  ▬ COURAGEUSE  ▬ PEU LOQUASSE  

(La Mort en Mer) Arrivée très jeune à bord de l'équipage du Pleurs-de-Veuves, Siobhan a dû abandonner ses habitudes d'enfants afin de s'habituer à sa nouvelle vie et se faire une place au sein d'un monde majoritairement composé d'hommes cruels et virils. Ainsi afin d'être acceptée et d'avoir la reconnaissance de son Capitaine Nérée Stormbearer, elle redoutable d'efforts. Abandonnant peu à peu son cœur et une part de sa féminité, elle se forgea rapidement une solide réputation de pirate sans foi, ni lois, n'hésitant jamais à massacrer les marins un petit peu trop virulents ou les quelques chevaliers en quête de gloire. Encore aujourd'hui elle aime bien raconter qu'au cours d'un duel à l'épée elle trancha la gorge à un membre illustre de la flotte de Galadhorn. Elle porte d'ailleurs toujours un de ses bagues à l'annulaire.

(La Mort au Galure) Voilà maintenant plusieurs années que les marins la surnomment La Mort au Galure ou littéralement La Mort au Chapeau. Ce surnom elle le doit au couvre chef délavé qu'elle porte presque constamment et qui lui a été offert par le Capitaine Nérée Stormbearer pour son vingtième anniversaire. Elle y tient donc comme à la prunelle de ses yeux et aime coudre sur ce dernier les noms des "célébrités" qu'elle a pu étriper au cours de sa déjà assez longue carrière de pirate. On y trouve donc les noms de preux chevaliers, de riches marchands, de pirates rivaux ou simplement de quelques mutins qui ont osé se rebeller contre le capitaine Stormbearer.

(La Mort Rouge) Le surnom de Mort Rouge est quand a lui évidemment issu de sa crinière rousse incandescente. Néanmoins à cause de la ressemblance de leurs surnoms et du fait qu'elles aient le même sexe, de nombreux pirates se permettent de comparer la comparer à Dellsa aux Mains Rouges. Et si Siobhan n'a aucune animosité pour cette dernière qui a été dans la même flotte qu'elle pendant plusieurs années, elle n'apprécie pas que des idiots l'assimilent à une doublure ratée ou alors à une admiratrice. Elle s'est déjà battu moult fois pour corriger les malheureux qui osaient prétendre qu'elle n'était pas unique.




ton pseudo : Relife. comment as-tu trouvé CWM ? : Bohé send me here. et t'en penses quoi ? : j'ai eu quelques petits soucis mais finalement j'aime beaucoup donc je reste. des trucs à ajouter/améliorer ? : girls power, place au matriarcat.

CLARA PAGET ▬ Siobhan la Noyée

Sous une pluie battante, le Pleurs-de-Veuve s’est approché d’un grand navire marchand et sur le pont de celui-ci Siobhan protégée de l’averse par son grand chapeau sème la mort autour d’elle, tranchant, transperçants les marins galadhorns les uns après les autres. Mais soudain une force de la nature lui met un coup de rame en pleine face et la fait tomber par-dessus-bord. A moitié assommée, la rousse tombe dans la mer, un froid glacial transperce son corps, puis l’eau salée envahit ses bronches. Cette sensation de s’enfoncer dans les profondeurs, de disparaître dans le néant, elle l’avait déjà connu vingt ans auparavant, lorsque le vaisseau de la famille Greystoke prit dans une énorme tempête fit naufrage au large de l’île la plus à l’Est de Galadhorn. Après avoir lutté pendant plusieurs heures dans une nuit sans lune, gelée, vidée de ses forces, elle se laissa couler… mais quelqu’un vint la sauver. D’abord elle crut voir Gradlon Meur lui même, puis en ouvrant à nouveaux les yeux elle réalisa qu’elle était dans les bras du Roi autoproclamé des pirates. Face à un tel spectacle, n’importe quelle jeune femme des îles aurait hurlé puis prit ses jambes à son cou, mais en l’emportant dans ses rouleaux, la mer sans moissons l’avait lessivé, emportant avec elle la plupart de ses souvenirs. Nérée Stormbearer comprit rapidement qu’elle était issue de la noblesse, les Greystoke résidants non loin de Taewyn et ayant toujours été très proches de la famille Galadhorn. Néanmoins plutôt que de s’en servir comme d’une otage afin de récupérer une rançon mirobolante, mais il prit la décision de l’intégrer à son équipage et de l’élever comme sa propre fille. Qu’est-ce qui poussa cet animal sanguinaire à cet élan altruiste et paternaliste ? Encore aujourd’hui nul ne le sait. Constanza n’étant pas encore née peut-être que ce dernier souhaitait simplement avoir une héritière ? Quelqu’un qu’il pouvait considérer de son sang ?

Cependant ne vous laissez pas berner. Si le Capitaine du Pleurs-de-Veuves a de nombreuses qualités, la tendresse n’est certainement pas celle qu’il maîtrise le mieux et rien n’a été facile pour l’adolescente amnésique. Celle-ci dû se faire une place. Ignorant les moqueries de ses pairs, les exigences de son pères, les dangers de la mer. D’abord simple moussaillon, elle abandonna ce qu’il restait de noble en elle pour devenir une véritable diablesse à la crinière écarlate. Imprégnée de cruauté elle devint rapidement “La Mort Rouge”. Jusqu’au jour ou Nérée lui offrit ce couvre-chef apparemment anodin qu’il avait volé à un amiral de Galadhorn. Très fier de cet oripeau elle devint alors “La Mort au Galure”.

Mais alors qu’elle est en train de s’enfoncer dans l’océan sombre et inhospitalier, Siobhan n’a pas le temps de se remémorer tous ces souvenirs. Comme envahie par un nouveau souffle de vie elle reprend ses esprits et se remet à nager vers la surface pour prendre une grande bouffée d’air salvatrice. Luttant contre les vagues, elle parvient à récupérer son fidèle chapeau et à s’approcher de son bâteau. Hurlant comme une mégère, elle attire l’attention d’un mouss qui lui lance une échelle de corde et lui permet de remonter à bord. Complètement trempée, elle se mord la lèvre inférieure d’agacement. Nérée la regarde agacé. Sa confiance en elle est sans commune mesure, alors il n’est pas rare qu’elle le déçoive et elle déteste cette sensation d’échec. Simple femme au milieu d’un monde hommes, elle sait qu’il faut qu’elle en fasse toujours deux fois plus que n’importe qui… On a souvent accusé d’être devenue Capitaine en Second du Pleurs-de-Veuves ou de siéger au Conseil des Pirates à cause de son “père” et cette accusation l’a toujours rendu folle de rage. Le prestige elle l’avait acquis en couvrant ses mains de sangs, son coeur de pierre et en se battant comme une lionne à chaque abordage. Elle se souvient encore très bien du massacre qu’elle avait causé sur les murailles de Beleldor lors du célèbre sac de la ville il y a maintenant quinze ans. Alors âgée de dix-sept ans la belle était parvenue à tuer plus d’une dizaine d’hommes en armures.

Bien décidée à venger son honneur et à être à la hauteur de sa réputation, Siobhan s’approche de nouveau du navire abordé. Elle fait valser sa lame, tranchant la chaire et le vent autour d’elle. Ses yeux bleus comme l’horizon se posent alors sur celui qui l’a fait chuter ! D’un bond elle plante son sabre dans le thorax du malheureux et comme une damnée elle le mord à la gorge au point de finalement arracher un bout de sa peau. En voyant cette belle jeune femme, le visage recouvert de sang et l’air possédé… les marins se mettent à hurler et finissent par se rendre quand Nérée fait son entrée en scène. Ce dernier pose alors sa large main sur le dos frêle de sa “fille”. La chaleur de sa paume, chasse le froid provoqué par l’addition du vent et de ses vêtements gelés. C’est l’absolution. Le touché du pardon. Elle esquisse un sourire.

Si aujourd’hui Nérée a une fille biologique en la personne de Constanza, Siobhan se rêve en digne héritière de son “père” adoptif. Il ne lui a jamais dit, mais au fond de son coeur elle sait que ce dernier compte sur elle pour prendre la relève et c’est pour cette raison qu’elle n’a jamais cherché à monter son propre équipage. Pour elle qui n’a plus aucun souvenirs de sa famille d’origine, de sa vie de noble… la piraterie et cet homme barbu sont les choses les plus importantes.