nom, prénoms : Gwelnaur, bien que d'aucun pensent qu'elle n'en ait pas le caractère. Médée, comme une des premières reines de Belithrael, oracle autoproclamée qui se jeta d'elle-même dans le cratère d'un volcan afin d'apaiser la colère de Legnar. Bien différente de son illustre homonyme, la seule chose qui pourrait pousser Médée ainsi c'est l'obligation de protéger son sang. Peut-être est-ce pour cela que le peuple la tendrement surnommé "La Lionne Endormie de Gwelnaur". Car si son sang ne boue pas autant que celui de feu son père ou de son frère, elle n'en reste pas moins une redoutable femme de caractère. âge, lieu de naissance : il y a trente-sept ans, durant la grande guerre, derrière les épaisses murailles de Belithrael. groupe :  Gwelnaur, si elle n'a pas la même attitude que bon nombre des hommes de sa famille, elle a tout comme eux le sang chaud et l'amour de cet immense territoire qui s'étend des marais sinistrés au Sud à la cité de Oyrka. métier : Dame de Belithrael par son statut de soeur aînée du Roi Amras, elle est également grand argentier des Etats de Gwelnaur.  On la connait également pour être une mécène extrêmement généreuse avec les artistes de tout le continent, l'art n'ayant pour elle, ni frontières, ni allégeances.   état civil : Otage pendant plusieurs années, elle revint à Gwelnaur avec un enfant dans les bras, aujourd'hui âgé de douze ans, le dénommé Abel a toujours été un obstacle pour ceux qui auraient aimé prendre la main de la princesse afin de se rapprocher de la famille royale. Il faut bien avouer que la Dame de Belithrael n'a jamais insisté auprès de son cadet pour qu'il lui trouve un époux et pour cause, car bien que n'étant insensible à la force et au courage des preux chevaliers, elle préfère largement la beauté pure et les yeux bleus océans des reines. guilde : Bien que n'en faisant pas formellement partie elle a une excellente relation avec la Troupe des Gémeaux qu'elle finance assez régulièrement. Néanmoins grâce à ses dons de nombreux saltimbanques lui rendent parfois quelques menus services. Notamment en lui rapportant des informations importantes entendues dans d'autres régions.


(un) Alors qu'elle n'était âgée que de quatre ou cinq ans, Médée vit son frère tomber malade de la rougeole. Bien qu'étant encore très jeune, elle se souvient encore aujourd'hui de la détresse de leur nourrice, de la colère de son père, mais aussi des nombreux regards qui se portèrent sur elle, elle qui serait devenue l'héritière légitime au trône si Amras avait succombé à la maladie. Heureusement l'enfant survécu à cette difficile épreuve et il en ressortit plus fort que jamais. Son aînée, elle aime à penser que c'est à ce moment là qu'elle s'est rendue compte qu'elle ne souhaitait pas le pouvoir et qu'elle souhaitait simplement pouvoir épauler son puîné. (deux) Quand elle est revenue de sa capacité à Thoron avec son fils Abel, alors âgé de quelques années dans les bras, de nombreuses personnes y compris Amras lui-même se sont demandés qui était le père de cet enfant. Médée n'a jamais répondu à cette question qui est aujourd'hui l'une des plus grandes énigmes de Gwelnaur. (trois) Une fois dans son pays natale, Médée prit la décision de confier son enfant à des nourrices et à sa famille, pour partir effectuer une retraite au sommet du Mont Valandil dans un temple dédié au culte du Dieu solaire Elrawyn.  (Voici à quoi ressemble le dit Temple : CLICK). Là aussi rare sont ceux à savoir ce qu'elle y a fait pendant plus de deux ans, mais ce séjour là-bas l'a énormément marquée et elle y retourne en pèlerinage au moins une fois par ans. (quatre) Médée s'est rendue compte très jeune que si elle pouvait trouver les hommes courageux, intéressants, voir beau et charmants elle était essentiellement attirée par les femmes. Elle a toujours tenté de caché cette attirance et hormis son frère le Roi et la propriétaire de l’Écrin Doré ou elle se rend régulièrement pour y trouver un peu de compagnie et laisser libre cours à ses désirs et ses fantasmes rare sont ceux ou celles qui connaissent ce secret. (cinq) Bien que n'étant pas membre de la Troupe des Gémeaux pour des raisons évidences, Médée a tant donné aux artistes et saltimbanques de tout Elenath qu'elle a aujourd'hui une réputation d'amie de la Troupe et de Grande Mécène. Comme écrit plus haut, cela lui a permis de se tisser un petit réseau d'espions personnels qui la tiennent régulièrement informée des mouvements louches aux quatre coins du Royaume. (six) Aujourd'hui âgé de treize ans, Abel est très proche de sa mère et il tente tant bien que mal de se rapprocher de son oncle Amras. N'ayant jamais connu son père, ni eu la moindre figure paternelle, il voit le Roi de Gwelnaur comme un père de substitution et modèle masculin à suivre. Plus poète et philosophe que guerrier, Abel tente de s'intéresser aux arts de la guerre afin de rendre son oncle fier. C'est d'ailleurs ce dernier qui s'occupe de son éducation militaire depuis peu.  (sept) Médée est connue dans tout le Royaume pour ses talents de débatteuse et sa capacité à toujours retomber sur ses pattes. Ainsi même si on la surnomme "La Lionne Endormie de Gwelnaur", car elle sait toujours garder son calme elle ne se prive jamais de balancer une petite pique assassine en gardant le sourire. (huit) Bien que n'ayant que deux ans de plus que son petit frère Amras, Médée s'est toujours comportée comme une mère avec lui. Encore aujourd'hui elle est toujours là pour calmer ses angoisses et le soutenir dans les moments difficiles. A la cour de Gwelnaur on dit que les six années de capacités de Médée furent extrêmement difficile à vivre pour le jeune prince. (neuf) Médée est depuis très longtemps attirée par la Reine Leann, néanmoins elle sait cet amour impossible et n'a jamais fait quoi que ce soit pour se rapprocher de la l'épouse de son frère. Elle et respecte trop celui-ci pour tenter quoi que ce soit. Alors outre cet amour ou plutôt cette affection quasi platonique, elle s'est attachée à une prostituée de l’Écrin Doré. (dix) Malgré le comportement de son cadet et la situation actuelle de Elenath, Médée aimerait éviter la guerre, tel le dieu soleil qu'elle a vénéré durant son ermitage, elle est beaucoup plus intéressée par les Arts et l'amour que par les velléités guerrières. Néanmoins si Gwelnaur venait à être en danger, elle serait la première à protéger ses terres.



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REBECCA FERGUSON ▬ Médée Gwelnaur

« Princesse, attendez... » La voix à la fois agacée et désemparée d’une nourrice résonna entre les murs du palais royal de Belithrael, alors que Médée alors âgée d’à peine deux ans avançait d’un pas bien décidé dans un long corridors glacé et mal éclairé. Cela faisait maintenant plusieurs heures qu’elle n’avait eu de nouvelles, ni de son père, ni de sa mère et l’enfant capricieux ne pouvait clairement plus le supporter. Encore très jeune, mais déjà têtue et caractérielle, la petite fille parvint à échapper une bonne fois pour toute à la surveillance de ses “geôliers” en s’engouffrant dans un escalier en colimaçon et en descendant les marches deux par deux. Une fois à l’étage du dessous, elle vit un rassemblement de personnes… des nobles de tout le royaume, des servantes, des médecins et son père, planté là, l’air hagard. Ce dernier n’était pas un tendre bien au contraire, néanmoins Médée l’aimait de cet amour sincère qui caractérise les jeunes pousses innocentes. Alors presque spontanément elle se précipita sur son géniteur avant de lui attraper la main et de la serrer affectueusement contre son visage… celui-ci mis quelques secondes à réaliser et il ne tarda pas à faire de grands yeux menaçants à la malheureuse nourrice passablement essoufflée. « Je veux voir mère ! » S’exclama la petite rouquine en gonflant ses joues. Le Roi qui n’était pas connu pour ses talents de pédagogue regarda vers le ciel en laissant couler une larme sur sa joue. Il souleva ensuite son premier né pour l’approcher de son visage et déposer un baiser sur son front. Ce baiser plein de douceur Médée s’en souvient aujourd’hui, car Phineas Gwelnaur n’a jamais eu la qualité d’être un homme tendre bien au contraire. La joue collée contre le torse de souverain la gamine pouvait sentir son coeur battre la chamade. Quelque chose clochait, mais elle n’était pas encore assez lucide pour le réaliser.

« Ta mère ne reviendra pas… elle s’est sacrifiée, pour donner naissance au petit Roi que voici… »

Il la fit entrer dans la chambre d’accouchement pour l’approcher du berceau dans lequel se trouvait le prince Amras Gwelnaur. Médée le fixa longuement de ses grands yeux clairs avant que les bruyants gémissements du personnel de maison n’attirent son attention. Sa mère était là, sur le lit juste à côté d’eux…. elle semblait dormir, mais était pâle comme la mort. Kendassa était venue la chercher. Elle avait offert sa vie au petit bout de chou allongé dans le berceau juste à côté… Se débattant pour quitter les bras de son père, l’aînée de la jeune fratrie s’approcha du lit pour attraper la main de la Reine… elle était gelée, comme les pierres qui constituaient le couloir qu’elle avait emprunter pour venir jusqu’à cette morgue improvisée. Une domestique vint la saisir par l’épaule pour l’éloigner du cadavre, encore une fois l’enfant prit le temps de se débattre avant de pleurer, sans trop savoir pourquoi ou comment… tournant les talons elle se dirigea vers son cadet. « Un petit roi… » Répéta-t-elle longuement en observant le nouveau né avant que Phineas Gwelnaur ne se saisisse d’elle pour la raccompagner jusque dans sa chambre. « Ce n’est pas encore le soir pour dire adieu à ta mère...  »

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Si enterrer une mère est une épreuve extrêmement difficile, faire face à son absence, réussir à vivre sans elle l’est tout autant. Cette réalité est encore plus dure lorsque l’enfant, n’est encore qu’une petite fille de même pas deux ans. Très affectée par la disparition de sa mère, la Reine de Gwelnaur, Médée passa des nuits entières à pleurer sans parvenir à trouver le sommeil… revoyant encore et encore l’image de sa mère, allongée, blanche et sans vie, dans le grand lit royal. Fort heureusement l’arrivée de son petit frère Amras parvenait à la faire relativiser et à ne pas tomber totalement dans la dépression. Alors lorsque le malheureux âgé de deux ou trois ans et pourtant intrépide et vigoureux contracta la variole et resta cloué au lit pendant plusieurs mois, Médée se sentit malgré son tout jeune âge concernée et fit de son possible pour soutenir son cadet. Priant régulièrement tous les dieux qu’elle connaissait et qui pouvaient aider le malheureux, elle sentait également les regards des nobles de la cour se poser sur elle. Déjà intelligente et mature pour son âge, la Princesse avait parfaitement conscience qu’elle finirait très certainement par régner si le malade ne guérissait pas. Elle savait aussi qu’elle n’était qu’une solution de seconde main.

Un soir en traversant le château accompagné de dames de chambre, elle pu apercevoir le regard d’un aristocrate. Elle pu sentir sa haine. Il ne voulait pas qu’elle monte sur le trône. Mais elle non plus ne voulait pas de cette couronne maudite. Sa défunte mère s’était sacrifiée, pour qu’un garçon monte sur le trône alors la maladie ne pouvait pas l’emporter avant même sa majorité. Au fond la jeune rousse savait pertinemment que son père ne supporterait pas une nouvelle disparition tragique… que la mort de l’enfant mâle tant attendu aurait des conséquences redoutables sur la pérennité du Royaume de Gwelnaur. Impulsive, elle parvint à trahir la surveillance de ses dames de compagnie pour courir vers la chambre de son frère Amras. Elle espérait secrètement ne pas le retrouver comme elle avait retrouver leurs mère. Entrant avec perte et fracas dans les appartements du benjamin de la famille, Médée fut d’abord effrayée par les vêtements et l’attitude des médecins qui portaient des masques aussi étranges que terrifiants. Mais prenant son courage à deux mains, elle s’approcha du lit. Amras était réveillé, pâle, mais toujours bien vivant. Médée se rapprocha de lui en esquissant un grand sourire qui se voulait rassurant : « Mon frère, tu es beau, tu es fort, tu survivras à cette énième épreuve. Mère a offert sa vie pour donner naissance à un petit Roi… pas à un malheureux… tu vas vivre et tu seras un grand roi ! » Encore aujourd’hui aime se dire que sa tirade toucha directement le panthéon des Dieux, puisques quelques jours plus tard Amras commença à se remettre de cette vérole et sans aucun effets secondaires, contrairement à ce que les médecins royaux craignaient.

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Au fil des années fut incapable d’abandonner son caractère intrépide et tempétueux, bien au contraire même. Ainsi à l’âge de quinze elle prit la décision d'ignorer les recommandations de son frère et de quitter la capitale Belithrael pour participer à l’inauguration d’un temple dédié au culte du Dieu solaire Elrawyn situé sur une immense colline située à quelques kilomètres au Nord de Oyrka non loin de la frontière nord du Royaume. Malheureusement, la période étant alors propice à la guerre et aux escarmouches, le convoi dans lequel elle se trouvait fut surpris et attaqué par une division de soldats de Thoron, qui en voyant les dorures sur la diligence comprirent qu’elle abritait forcément quelqu’un d’important. Et quand la petite escouade qui accompagnait Médée et qui était chargée de sa défense se jeta sur l’ennemi, le cochet tira brusquement les rênes des chevaux qui partirent au triple galop et qui amenèrent avec eux le fiacre, bringuebalée à l’intérieur de celui-ci, la princesse de Gwelnaur pouvait entendre les cris incessants du cochet, mais également de ses poursuivants qui s’approchaient de plus en plus du précieux sésame.  Puis les chevaux s’arrêtèrent après qu’elle ait entendu un bruit de chute. Inquiète,  elle attrapa sa broche à cheveux pour la dissimuler dans ses larges manches… Au même moment un homme en armure ouvrit la porte pour attraper sa crinière auburn et la tirer vers l’extérieur. Paniquée, ne sachant pas quoi faire, elle prit son courage entre ses mains et ni une, ni deux, elle se jeta sur son agresseur pour enfoncer la pique de sa broche dans le cou du malheureux qui se mis immédiatement à saigner abondamment. Les mains couvertes de sang, elle partit ensuite en courant dans les bois mais fit rapidement par un autre cavalier qui la saisit une nouvelle fois par les cheveux, la faisant tomber au sol… Avec la force du désespoir elle planta ses dents dans le gant en cuir de son agresseur qui sentit à peine la morsure et qui lui mis une énorme gifle avant de poser un pied sur son torse pour l’immobiliser.

« Elle se bat comme une lionne, comme une sauvageonne, mais au vu des décorations du fiacre et de ses vêtements, elle fait forcément partie de la famille royale de Gwelnaur…  »

Dit l’homme en armure avant de la relever afin de la voir de plus prêt. Scandalisée, Médée lui cracher un mélange de salive et de sang au visage. De toute évidence, il s’agissait également d’un noble, un Thoron haut placé. Agacé par cette outrance il tira encore un petit peu plus les cheveux de la captive au point de la mettre à genoux de douleur. « Vous êtes désormais la prisonnière de Sir Osmund Akerstrom, sir régent de Délitrhael. » Des soldats vinrent alors saucissonner la malheureuse avant de la ramener à l’intérieur de son coche. Croisant les doigts pour que son père paie rapidement une potentielle rançon afin qu’elle puisse tranquillement retourner à Gwelnaur, Médée était alors à mille lieux d’imaginer que la mort de son géniteur, l’accession au pouvoir de son petit frère dans des circonstances plus que chaotiques et les ambitions du Roi de Thoron allait la garder enchaîner pendant presque sept ans.  


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Si au début de sa captivité, Médée se montrant extrêmement hostile à ses ravisseurs, en réalisant que sa captivité allait très certainement durer beaucoup plus longtemps que ce qu’elle s’était imaginée à cause des ambitions du vieux Cijan Thoron, des frasques de son défunt père et enfin du manque de diplomatie de son petit frère Amras récemment devenu Roi de Gwelnaur, elle prit la décision de changer de stratégie et donc d’apprendre à connaître ses “hôtes”. Ainsi au fil des mois, puis des années, la princesse de Gwelnaur se rapprocha de Conrad Akerstorm, le cadet d’Osmund Akerstorm sir régent de la ville Delithrael. Ce dernier n’était pas comme les Thorons qu’elle avait pu croiser auparavant, véritablement chevaleresque et foncièrement bon il avait su attirer son attention en lui tenant de nombreuses fois compagnies. Au fil du temps, cette compagnie, fit naître une amitié qui se transforma progressivement en un amour sincère, mais quasiment impossible. Malgré le danger, la surveillance du seigneur des lieux et de ses sbires les deux amants parvinrent à se voir à plusieurs reprises.

Néanmoins cette passion ne fut pas sans conséquences puisque à la fin de sa sixième année de captivité, Médée tomba enceinte. Une grossesse qui agaça profondément le Roi Cijan Thoron qui prit la décision de punir le malheureux Conrad Akerstorm en l’envoyant combattre à la frontière contre le Royaume de Heledir, l’ennemi héréditaire des Thorons. Seule avec aux mains de cette crapule d’Osmund Akerstorm pendant plusieurs mois, la belle otage du ruser et se battre pour protéger sa vie et celle de son enfant. Fort heureusement à son neuvième mois de grossesse, à quelques semaines seulement de son terme, la princesse de Gwelnaur reçu une missive de son bien aimé qui l’informait qu’il avait reçu l’autorisation de quitter son camp situé à quelques kilomètres seulement de la ville de Garaldur. Mais alors que comme une jeune femme romantique, sans doute un petit peu trop fleur bleue, le Seigneur Osmund s’approcha d’elle pour lancer une lettre à ses pieds. « Mon frère est mort dans une embuscade en revenant à Delithrael, il a été tué par des Heledirs… mais il était faible ! Vous êtes une princesse forte, vous êtes faites pour un guerrier comme moi... ! » Sans attendre le geôlier de sa cage dorée la plaqua contre le mur et posa une main sur sa cuisse avant de la faire glisser sous ses jupons. « Je dirais que cet enfant est le miens… que c’est un de mes bâtards. Je le légitimerais j’en ferais un seigneur… » Continua le goujat tout en déposant des baisers vulgaires dans le cou de la malheureuse avant d’essayer de l’embrasser sur la bouche. Se laissant aller à son instinct le plus primaire, Médée mordit la lèvre inférieur de son agresseur tellement fort que celle-ci se mis à saigner et qu’elle emporta un bout de chaire avec elle avant de lui asséner une gifle monumentale. Fou de rage le monstre se mis à étrangler sa proie… mais sans abandonner son âme de lionne Médée enfonça son pouce dans l’oeil du seigneur… là aussi elle le fit avec tellement de fougue que du sang se mit à couler… ce qui lui permis de prendre la fuite et de se réfugier dans ses appartements.

Réunissant quelques affaires ainsi que les quelques domestiques et rares soldats, un ou deux, qui lui étaient fidèles elle profita du fait qu’Osmund souffre le martyr pour prendre la fuite et se diriger vers Calendyr pour s'entretenir avec le Roi Cijan Thoron qui gérait sa captivité. Mais une fois dans son fiacre, elle commença à sentir son enfant se débattre… prévenant le cocher pour qu’il s’arrête elle descendit s’asseoir sur la grande route qui menait à la capitale et se mis à pousser entourée de ses dames de compagnie. Enfonçant profondément ses doigts dans la terre meuble, elle se mis à hurler, à pousser, alors que les servante tentaient de l’aider tant bien que mal. Je ne veux pas finir comme ma mère. Pensa-t-elle très fort. Pour elle l’accouchement était un combat et la situation dans laquelle elle se trouvait alors n’arrangeait rien. Ses yeux se dirigèrent alors vers l’astre solaire. Si sa famille priaient généralement Legnar, elle préférait supplier le Dieu du Soleil Elrwayn… lui promettant que s’il la laissait vivre elle et son enfant… elle lui donnerait une année de sa vie. Et comme un coup du destin… malgré ces circonstances ubuesques, l’accouchement se passa relativement bien et mère et fils arrivèrent en bonne santé à Calendyr. Médée fit un plaisir d’expliquer au Roi sa situation et ce que Osmund avait tenté de lui faire… et préférant ne pas relancer une guerre avec Gwelnaur, il choisit d’acheter le silence de la belle en la libérant.

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Médée et son jeune fils Abel furent donc renvoyées à Gwelnaur et accueillis en grandes pompes par le Roi Amras et par son épouse la belle Reine Leann. Au fil des années Médée avait presque oublié le visage de cette dernière encore toute jeune lors de son enlèvement. Celle-ci ne tardant pas à devenir la muse de la jeune maman, qui après avoir profité des festivités respecta sa parole au Dieu Elrawyn en s'exilant pendant un petit peu plus d'une année dans les Monts Valandils non loin du volcan dans un temple dédié au culte du Dieu Solaire. Une fois son pèlerinage terminé, elle resta à la Cour de Gwelnaur afin d'assister son petit frère de la meilleure des manières et de rattraper le temps passé sans lui. Car au fond d'elle Médée savait qu'Amras avait besoin d'être bien entouré.